Michel Carré

A Michel

Un poème de Simone Weil et nos amicales pensées fidèles.

" Il restera de toi
ce que tu as donné
au lieu de le garder
dans des coffres rouillés.
Il restera de toi
de ton jardin secret
une fleur oubliée
qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira..."

Joëlle et Christian Lauriac

Homme passionné et généreux, il était de ceux qui sont intimement convaincus que l'art est essentiel à l'humanité. Il a défendu et illustré ce principe tout au long de sa carrière, oeuvrant infatigablement pour l'accès à tous les enfants aux arts plastiques, à la musique, et toutes les autres formes d'art.

Mes très sincères condoléances à toi Lyonnel et également à la famille de Michel.
J'aimerais être capable de soulager ta peine, mais je sais que c'est peine perdue. Néanmoins sache que mes pensées t'accompagnent autant que possible.

Cher Michel,
Avec toi c'est une grande partie de notre jeunesse qui s'en va ou qui s'installe dans un souvenir encore plus vivant.
Je t'ai rencontré à l'Ecole Normale au tournant de l'année 68. J'ai le souvenir d'un camarade toujours actif, d'une redoutable énergie et d'une moins redoutable intelligence, à l'écoute de tout, fin cinéphile, partenaire de mes premières expériences théâtrales...
Nos trajets se sont ensuite séparés jusqu'à ce que Maryse et Yves nous réunissent chez eux pour un repas un beau soir de printemps, il y a quelques mois.
J'ai appris l'engagement de toute ta vie pour l'éducation et pour l'expression artistique de tous et surtout des plus démunis. On m'a dit tes grandes qualités et ton engagement sur ces chemins-là.
Tout ce que tu as semé, te survivra...

Un enseignant remarquable et une belle personne s'en est allée.
Sincères condoléances à ses proches et a sa famille.

Michel,
Notre première rencontre c'était à l’École Normale au début des années 70 : la bande des littéraires refaisiat le monde et créait un atelier de théâtre : Antigone, Ubu Roi, la Cantatrice Chauve, Montserrat...
Et puis la vie professionnelle et personnelle nous ont séparés, pour un temps.
Lors d'un atelier de pratique artistique pour les enseignants au Musée d'Aquitaine, à la première séance j'ai reconnu ton intense regard bleu, mais moi j'avais sérieusement raccourci mes cheveux.
A la troisième séance tu t'es écrié soudain "mais c'est Maryse!", tu avais reconnu ma voix et tu étais tout confus. Par la suite nos chemins se sont recroisés tant personnellement que professionnellement. Ma collègue et amie Colette Coomber est partie trop vite, trop tôt, trop douloureusement.
J'ai eu beaucoup de chance, car c'est toi qui est venu rejoindre notre équipe de formateurs avec ta passion et tes grandes compétences. C'était un vrai bonheur de partager avec toi les idées, de construire des projets, des stratégies pédagogiques, de s'enthousiasmer pour des rencontres avec des œuvres ou des artistes.
Une profonde complicité intellectuelle et sensible s'est installée et a perduré.
Tout ce que tu as donné restera en chacun de ceux qui ont pu te rencontrer et faire un bout de chemin auprès de toi. J'espère que tu as eu le temps de connaître et de goûter tous les bonheurs que tu pouvais espérer, mon ami.
Pour Lyonnel ma profonde tendresse dans ces moments difficiles, douloureux, déchirants.